Journée bûcheronnage à Brangoulo : bois d’oeuvre et bois de chauffe pour les (futurs) habitant.e.s !
Sur des anciennes cépées de châtaigners nous récoltons notre bois de chauffage pour 2026. Nous faisons bien attention à laisser les plus belles tiges qui feront du bois d’oeuvre dans les prochaines décennies. Certaines tiges sont même déjà assez développée pour un usage en charpente.
Et un « Coup de Pousse » de plus ! Tourné vers le long terme, lui aussi. Ce n’est pas pour le chauffage des habitant-es actuel-les de Brangoulo que nous avons extrait quelques fûts de la lisière de forêt, mais pour les habitant-es de Brangoulo de l’année 2026 ! Temps de séchage oblige. Et nous ne savons pas combien ielles seront, ces habitant-es, donc pas moyen de savoir combien il leur faudra de bois pour se chauffer. C’est pas grave, ce qui est fait est fait. S’il en manque, on trouvera des solutions. S’il y en a trop, ça servira les années suivantes.
En quelques heures les mikados de troncs et les monceaux de branchages entassés lors de la journée « bois » précédente sont réduits, débités à une longueur transportable, mis en fagots pour les plus petits branchages. Papy Jacquot s’est fait une spécialité de la ligature des fagots, Damien le musicien joue de la tronçonneuse, au grand dam de nos oreilles, Mailys pousse un cran plus loin son apprentissage du tracteur, d’abord accompagnée par Axel, puis finalement toute seule, saluée par l’équipe pour cette autonomie. Lorsque la remorque revient, vide, l’équipe se rassemble et s’aligne pour la charger de nouveau, en faisant des chaînes de bras, plus ou moins longues. Puis, lorsqu’elle repart, l’équipe se disperse de nouveau le long de la lisière, ou gisent encore des tas de troncs, et de branches, chacun-e à une tâche qui lui convient.
Quelques troncs de châtaigner ont été choisis pour intégrer la charpente de la Petite Maison. Axel coupe le premier à la longueur, moment d’une particulière intensité. Après une tentative infructueuse de le bouger à la main à 8 paires de bras, on se résout à utiliser le tracteur pour le sortir et l’emporter dans une zone ombragée pour un séchage lent de quelques mois. Trois autres suivront, dans l’après-midi, abattus du taillis, ébranchés, tronçonnés, puis tractés à l’ombre.
Oui, ici on tente de modérer la consommation de pétrole, mais les bras humains ne suffisent pas. Nous avons encore besoin de l’énergie concentrée et des moteurs à explosion pour effectuer une partie du travail. La suite du débit, aux mesures des poêles se fera à la débiteuse électrique et avec encore beaucoup de transpiration humaine. Le mur de bûches qui se dresse le long du parking fait plaisir à voir. Du bon travail. « Le bois, il te chauffe trois fois », selon le dicton qu’Axel se plaît à nous rappeler : « La première fois quand tu le coupes, la seconde quand tu le fends et la troisième quand tu le brûles ! ». Gardons nos outils tranchant, ce n’est que le début.
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