Un des fondements du Collectif de Brangoulo
Une des motivations à l’émergence du hameau de Brangoulo est de fournir à ses habitants la capacité à être autonome en alimentation (au même titre que pour l’eau et l’énergie). Cette autonomie alimentaire n’est possible que dans un système productif robuste.
La disponibilité de la ressource « eau » est essentielle à la production alimentaire. Or, ces dernières années nous démontrent que nous sommes vulnérables face à la raréfaction de cette ressource. L’année 2022 en est un exemple frappant avec une pluviométrie bien en deçà des normales saisonnières laquelle nous a rendu pleinement dépendants de l’irrigation, y compris en extérieur.
Une grande inconnue : les rythmes des précipitations annuelles à venir. Devons-nous nous préparer à des périodes sèches de plus de six mois comme en 2022 ?
La stratégie d’approvisionnement en eau
Dépendance au réseau de notre agglomération ? Pompage dans des veines sous-terraines « obscures » ? Ces deux premières options ne nous offrent aucune visibilité et encore moins de garantie de disponibilité de l’eau pour nous alimenter. C’est ainsi que nous avons fait le choix de la collecte et du stockage de l’eau de pluie.
La collecte et le transport
Avec le hangar en cours de construction et nos serres de production, nous cumulons une surface de 1200 m2 de toiture. Entre 1981 et 2010 (les dernières normales climatiques), il a plu en moyenne 950 mm d’eau par an sur la station de Lann Bihoué, située à 4km au sud-est de Brangoulo. Nous allons donc être en mesure de collecter environ 1140m3 d’eau par an grâce à ces surfaces (1mm d’eau tombée représente 1 litre d’eau par m2). Valeur à laquelle il convient de retirer la partie évaporée jusqu’au stockage.
Vue 3D du réseau des eaux de pluie.
Ces surfaces de collecte sont reliées pour former un réseau des eaux pluviales (en blanc ci-dessus) qui converge vers un lieu de stockage…
Le stockage et la gestion de la qualité de l’eau
Nous avons fait le choix d’un bassin ouvert d’un volume de 1000m3. La prise en compte des différents facteurs comme le coût économique, le coût environnemental lié au terrassement (empreinte carbone, compaction des sols), nos besoins, la nature du sous-sol, le bénéfice pour notre capacité de subsistance et le maintien en eau de nos espaces de biodiversité nous a conduit vers ce dimensionnement.
Vue 3D du bassin de stockage des eaux de pluie.
En périphérie du bassin, un système de phytoépuration permet de maintenir une eau de qualité grâce à la filtration et à l’oxygénation de l’eau.
La distribution d’eau
Enfin, l’eau stockée dans le bassin est pompée par une éolienne et une pompe solaire pour remplir la citerne placée au plus haut des Jardins. A partir de là, c’est la gravité qui permet d’irriguer les champs et d’alimenter nos mares de biodiversité ainsi que la phytoépuration : la boucle est bouclée, l’eau reste vivante et disponible.
Vue 3D de la citerne placée au point le plus haut et de l’éolienne qui permet de remonter l’eau.
Un système opérationnel à l’hiver 2022-2023
Les fondations du hangar seront coulées ce mois-ci, le bassin et la citerne seront terminés avant la fin de l’automne. Le réseau de collecte est déjà en place, nous dimensionnons nos systèmes de pompage avec nos fournisseurs…
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